Un bovin livré à UNEBIO est un bovin BIO !

Constats : des contrôles supplémentaires nécessaires

Chaque semaine, sur nos sites d’abattage partenaires, nous recevons des bovins annoncés comme BIO qui ne le sont pas. Ces bovins sont systématiquement écartés de la filière BIO.

 

En tant que filière 100% BIO responsable, UNEBIO a mis en place un dispositif de contrôle administratif supplémentaire, en collaboration avec nos partenaires abatteurs. Son rôle : vérifier systématiquement la traçabilité des animaux BIO qui arrivent à l’abattoir.

Malgré les nombreux contrôles obligatoires sur l’ensemble de la filière BIO, cette initiative s’avère nécessaire. 

Pour autant, nous ne pouvons pas continuer ainsi et pour plusieurs raisons évidentes :

  • 1.       il en va de la crédibilité de nos filières BIO, et pas seulement l’élevage et la viande,
  • 2.       le coût du contrôle interne en plus des contrôles externes,
  • 3.       le coût de la gestion des écarts

 

Quand vous vous êtes engagés à produire dans le respect des règles BIO, vous avez nécessairement pris connaissance du cahier des charges BIO et de l’ensemble des règles qui le compose.

Une partie des règles concernant le caractère BIO des bovins destinés à l’abattage vous a été rappelé dans l’UVI 51 (juillet 2018).

Vigilance accrue sur la règle des 3/4 de vie

La règle des ¾ de vie a été édictée à la fin des années 1990, en pleine crise ESB, afin de prémunir le consommateur de toute trace de traitement ou de prion dans la viande estampillée bio. Elle a été maintenue par la suite en l’état, motivée par l’idée d’écarter les « effets d’aubaine » qui pourraient bénéficier aux éleveurs peu motivés par la démarche BIO, mais attirés par les primes. Dans un contexte où l’élevage bio s’est fortement développé, cette règle nous parait à nous tous obsolète et incohérente, mais il n’empêche que la règle est la règle et nous devons tous la respecter. Il en va de la survie de notre filière 100 % viande BIO.

 

Chacun doit la respecter ou la faire respecter :

Les éleveurs BIO

 

En identifiant systématiquement et clairement l’ensemble des bovins concernés sur votre élevage, en étant extrêmement vigilant que vous ayez fait une conversion non simultanée et/ou dès que vous achetez des bovins qu’ils soient issus d’élevages BIO ou non.

 

UNEBIO vous a mis à disposition un outil de calcul simple sur votre espace éleveur (à gauche de votre écran).

 

Les Organismes Certificateurs

 

En se donnant les moyens de suivre systématiquement l’ensemble des bovins concernés : par exemple via une identification sur les certificats BIO des éleveurs, avec la date de fin de conversion BIO de chaque bovin concerné.

 

Ce n’est pas systématiquement le cas à l’heure actuelle. Et quand, faute d’information disponible nous sollicitons une confirmation sur le caractère BIO ou non BIO des bovins concernés, et ce de manière rapide (les bovins étant en bouverie ou sur la chaîne d’abattage) la coopération n’est pas systématiquement au rendez-vous.

Les fournisseurs partenaires

 

En étant extrêmement vigilants en élevage en bouverie et en bloquant tout bovin pour qui le doute est permis (mouvements nombreux, date de fin de CAB viande non disponible).

UNEBIO

 

En effectuant une vérification systématique sur l’ensemble des bovins valorisés au sein de la filière.

 

D’ailleurs, nous vous remercions par avance de réserver un accueil courtois et coopératif à nos équipes en charge des vérifications quand cela est jugé nécessaire.

Des pénalités mises en place

Actuellement les bovins écartés de notre filière 100 % BIO sont valorisés en conventionnel par nos partenaires abatteurs en fonction des possibilités de chacun.

Cette solution extrême doit rester exceptionnelle, ils ne sont pas là pour gérer nos écarts, ceux des éleveurs, et c’est pourquoi nous devons rester plus que vigilants, et limiter au maximum ces « mauvaises surprises ».

 

Nous rappelons des pénalités ont été mises en place depuis le 1er novembre 2016, car cette gestion supplémentaire engendre un travail conséquent pour les équipes opérationnelles, et des tensions commerciales que nous partageons avec nos partenaires abatteurs.

 

Pour un animal non BIO arrivé à l’abattoir, mais qui était annoncé BIO :

100€ de pénalité + paiement de l’animal en fonction de valorisation commerciale conventionnelle, voire, dans le pire des cas, le refus de valoriser l’animal, donc obligation de le récupérer en carcasse !

Une implication de tous pour la durabilité de notre filière BIO

L’ensemble de nos partenaires abatteurs  ELIVIA/PUIGRENIER/SOCOPA/CHARAL/ BIGARD ont validé avec nous, éleveurs de la Commission Filière Bovine, les procédures de contrôle.

 

Ensemble nous nous montrerons intransigeants sur le respect de ces règles.

 

Vu les enjeux,  nous demandons que tous les éleveurs Bio, leurs groupements spécialisés et les abatteurs concernés adoptent une attitude aussi stricte et radicale.

 

La coopération de chaque acteur est indispensable pour une filière viande bio 100 % bio  pérenne et fière de ses valeurs !

 

Les éleveurs de la Commission Filière Bovine